Plus qu’une technique, une approche de la relation dans le respect du rythme, du tempérament, des besoins de l’enfant et du parent : voilà ce que Vimala a mis en place à la fin des années 70 aux États Unis. Femme inspirée, elle a amené cette notion de demander son consentement à l’enfant avant de le masser. Une phrase simple « Bébé, veux-tu bien que je te masse ? » et une réponse du parent qui demande une vraie attention au langage corporel, non verbal de l’enfant qui lui signifie son accord ou son désaccord. Bébé est toujours prêt à vivre une nouvelle expérience, tant que c’est avec son parent attentif à ses besoins. L’enfant est naturellement confiant, et attend qu’on respecte son rythme, ses préférences tactiles, son besoin de soutien pour cette exploration de son corps. Moment intense, ressentis multiples et changeants au fil du massage. L’enfant est très concentré sur ses sensations, et le parent doit mesurer à chaque instant, si bébé est toujours réceptif, afin d’éviter l’instant de débordement qui lui ferait refuser le massage.
Apprendre à reconnaitre les limites de son enfant, pour ne pas le forcer au-delà de ce qu’il peut supporter, c’est un pas-à-pas, de l’un vers l’autre. Un chemin avec des embûches, où le parent se trompe, répare, soutient le bébé dans ce qu’il traverse de ressentis, trop forts, trop vite, ou pas assez ferme. Avec patience, le parent propose le massage, respecte la limite du jour, et bébé lui exprime par ses sourires, ses vocalisations, son regard, sa gestuelle, le corps qui s’abandonne aux mains expertes combien il est bon de se sentir aimé ainsi, en toute sécurité. Faire grandir ce sentiment de sécurité à l’intérieur du bébé, baigné d’ocytocine, hormone de l’amour, est un cadeau pour la vie !