Accompagner les parents à découvrir les bienfaits du massage bébé :

Le toucher est le premier sens à se développer chez l’embryon : il signe ainsi son importance dans le développement du nourrisson. La survie du nouveau-né est inexorablement liée à la présence attentionnée de ses parents ou à défaut, d’un adulte en capacité d’observer, identifier ses besoins et y répondre de manière « suffisamment bonne » comme dirait D. Winnicott.

Le massage selon l’approche IAIM développée par Vimala Mc Clure dans les années 70, propose une stimulation multi-sensorielle au bébé et engage le parent dans une écoute du corps de l’enfant.

On fait le massage AVEC bébé et non AU bébé

Le parent entre en résonance avec les émotions et l’état affectif du bébé, en recherche d’accordage, il répond de manière empathique et synchronisée. L’expérience de l’accordage affectif est essentielle pour apprendre à bébé à réguler ses émotions en observant comment le parent régule les siennes. Imitation qui le prépare aux compétences sociales, à l’empathie, à comprendre les interactions avec les autres, à explorer, soutenu par le lien indéfectible d’attachement qui se crée avec chaque parent.

Le bébé utilise le sens du toucher pour développer un sentiment de sécurité et réguler son état physiologique (température corporelle, fréquences cardiaque et respiratoire, diminution des hormones du stress) et émotionnel (peur, pleurs, frustration, tristesse, ennui..).

Un bébé se fait enlever la chaussette Différentes formes de contacts comme les câlins, le peau-à-peau, le massage permettent au bébé de reconnaitre la chaleur, l’odeur, la peau de son parent vers qui il va préférentiellement s’orienter instinctivement, car c’est sa survie qui en dépend. Ces expériences vont renforcer le lien d’attachement et apprendre à bébé à s’apaiser en libérant une hormone importante pour notre espèce humaine : l’ocytocine. Fabriquée dans le cerveau, l’ocytocine stimule

L’exploration du monde débute avec son propre corps : en touchant (ses mains, sa tête, son visage, ses pieds) et en étant touché. Le toucher doux, respectueux du parent, quotidien, et enrichi de massages favorise la prise de conscience du corps dans l’espace mais aussi dans le temps (le massage après la sieste ou le bain, crée une habitude et devient prévisible pour bébé). Le massage stimule la motricité et s’y adapte pendant sa première année de développement.

Lors du massage, le parent découvre les réactions de son bébé au toucher (mimiques, mouvements, vocalisations) et apprend à décoder son langage non verbal afin d’adapter ses gestes, leur rythme, la pression et la durée de l’interaction. Moment précieux de plaisir partagé, de détente pour le parent, qui facilite les relations intrafamiliales.

Le parent améliore sa capacité à repérer les inconforts, les signes de mal être, les douleurs de son enfant et d’y répondre de manière ajustée dans tout son quotidien.

Le bébé s’habitue aux différentes formes de contact qui lui sont proposées et différencie chaque personne, donneuse de soins, contribuant à la formation d’une routine rassurante, qui renforce son sentiment de sécurité. Il expérimente que les massages comme les bercements l’aident à se calmer quand il est agité ou à s’endormir plus tranquillement.

En grandissant le massage devient un jeu, auquel s’ajoutent des comptines, des jeux de doigts, des chansons, aidant bébé à construire ses premières compétences sociales et émotionnelles.

La rencontre avec d’autres bébés, lors de l’atelier massage et d’autres adultes, débutent ses premiers pas vers la socialisation, le préparant à l’entrée dans la vie collective.

Les expériences précoces impliquant le toucher sain et nourrissant sont fondatrices pour le nourrisson afin de créer un sentiment de sécurité, base de la confiance en soi, lui permettant d’explorer le monde.

Les parents sont les premiers acteurs de la relation, capables de donner confiance à l’enfant et le massage bébé vient enrichir leurs compétences dès la naissance.

Le massage du nourrisson s’inscrit dans le champ des expériences sensorielles fondatrices, émotionnellement riches, nourrissant l’affectivité et le développement moteur de l’enfant.